Les randonnées

Randonnée sur le pic de Bure !

Le groupe randonnée a organisé le  12 août dernier une sortie avec bivouac sur ce site mythique. En voici un compte-rendu.

Situé dans le Dévoluy, le pic de Bure (2 709 m) et son plateau étonnent toujours par son aspect massif lorsqu’on l’observe de loin. Avec Laurence, notre encadrante, nous avons pu le voir d’un peu plus près cet été. Nous étions six à partir la veille pour dormir au pied du plateau et pouvoir commencer la randonnée plus tôt le matin. Nous pensions avoir chaud mais un petit vent frais nous attendait là-haut. Sur le plateau, se trouve « Noema » le plus grand radiotélescope millimétrique de l’hémisphère nord avec ses antennes dignes d’un film de science-fiction !

Voici les textes, que chaque marcheur a écrit, sur cette belle randonnée :

Jean-Philippe :

Le pic de Bure! Je n’allais pas rater cette proposition. Deuxième fois que j’y vais en empruntant la voie royale, montée par la combe d’Auzour, sommet, traversée du plateau et redescente par la combe de Mai. Après une soirée entre filles (où sont les gars ? Y avait match de foot ? … Je rigole) et une nuit à la belle étoile, départ au petit matin. En avant pour une boucle magnifique dont une partie dans un environnement minéral grandiose. C’est ça le Dévoluy. Au sommet, une vue exceptionnelle sur les écrins et sur…Gâche. Eh oui, on voit chez nous et au-delà.

Les 1400 m de dénivelé se font tranquille, au rythme de chacun, en papotant. Preuve de l’accessibilité de ce sommet emblématique du Dévoluy.

La redescente par un raide pierrier est avalée comme si de rien n’était. Une expérience de progression hors sentier.

On remet ça quand ? Au vieux Chailliol sommet de plus de 3000 m accessible aisément, l’Obiou sommet mythique du Dévoluy ou une boucle en Valgaudemar avec nuit en refuge pour aller flirter avec la haute montagne.

Isabelle R :

Le Pic de Bure : mon rêve depuis 30 ans !

Il m’appelait du haut de Plane ou de Gâche et jamais je ne me décidais à le rejoindre. Il faut dire qu’il bénéficiait d’une sacrée réputation : pierriers interminables, chaleur étouffante, dénivelées importantes…. Des superlatifs peu engageants de la part des initiés. Mais quand Lolo, notre guide CAFésienne, a fait sa proposition, je n’ai pas pu résister. Surtout que les années pesaient sur mes genoux et mon souffle ! Peut être l’unique occasion ?

L’organisation au top a permis d’arrondir les angles de l’appréhension : baignade, apéro(s), bivouac….Et au petit matin -6h- il fallut y aller.

Une équipe décidée, volontaire dans la foulée comme dans la parlotte (mais comment font elles, fait-il ? Oui il y avait UN homme). Pour mon grand soulagement Lolo proposa un rythme qui me fut favorable : une progression bien régulière quasi toujours à l’ombre.

La variété du terrain, caillouteux ou étages herbeux, et la vision du chemin parcouru en contrebas, furent autant d’encouragements qui nous amenèrent en un temps fort honorable jusqu’ au col. Quelle surprise que ce paysage lunaire meublés de paraboles ! Et juste en face de nous, le Dévoluy qui se déploie. Énorme récompense à notre effort. Avec quelques douceurs en bouche, les derniers 200 m furent avalés sans douleurs. Le plaisir fut immense à la découverte d’un si beau Vallon en contrebas et à la vision de tous les massifs connus ou pas.

Toujours étonnée de l’extase que procure le spectacle de la montagne !

Bien sûr, nous cuisîmes dans la redescente d’un pierrier infini qui demanda toute notre attention. Et la source fut au rendez-vous pour le rafraîchissement avant l’arrivée aux voitures. Cette belle rencontre fut a la hauteur de mes espérances : grandiose ! Je savoure encore…

Alors grand merci à toustes mes camarades de randonnée, et maintenant on va où ?

Laurence L :

Au départ du parking des Sauvas, à la « fraîche », nous avons remonté la combe d’Aurouze jusqu’à la fontaine, puis nous avons évolué sur les escaliers dévoluards… avec la dextérité qui nous caractérise ! Du haut du sommet de Bure, nous avons pu observer les 12 coupoles de radioastronomie, vision étrange dans ce paysage lunaire… Puis, nous sommes descendus dans le pierrier sauvage parmi les falaises de la combe de Mai…Je salue l’endurance de tous, sans doute due à nos activités physiques régulières et un état d’esprit confiant. 1400 m de dénivelé positif et 15 km, ce n’est pas rien !

Laure :

Cette randonnée dans ce paysage lunaire fût vraiment dépaysante et l’effort pour  parvenir sur le pic de Bure était agréable (bon dénivelé mais pas de montée brutale qui sèche). Le fait de bivouaquer la veille en petit groupe était très sympa et permet d’être en immersion dans la montagne bien avant le top départ. Une bonne mise en condition en somme.

Caroline :

Depuis le temps que je le voyais de loin ce pic si impressionnant et imposant… Un genre de Graal en somme ! Je ne suis pas déçue du voyage ! Ça commence par un chemin qui serpente gentiment dans la forêt du matin mais ça ne dure pas , tout le reste se fait dans un océan de rocs avec des lumières à vous couper le souffle ! Au sommet, une vue sur tout le Dévoluy et que dire du plateau avec sa piste d’atterrissage improbable et ces paraboles pointées vers l’univers !  Merci pour cette belle découverte !

Anaïs :

Pic de Bure, Pic de Bure, enfin une aventure ! 1400m de dénivelé je m’en faisais toute une montagne, je ne les ai pas vu passer. Que de belles rencontres pour me motiver (les chamois bien sûr:)). Arrivée au sommet je suis mitigée entre le magnifique panorama naturel à 360° et le décor de science fiction plutôt lunaire. Moi qui pensais être seule au monde là-haut difficile de déconnecter totalement tellement c’est bruyant.

Grosse descente dans les pierriers en pleine chaleur : ouille ouille ouille mes fessiers !

Je me sens observée par un décor sculpté en forme de palais tel celui du facteur Cheval.

Vivement la prochaine aventure !